Le fonds de commerce se définit comme un ensemble de biens affectés par un commerçant à une exploitation dans l'objectif de satisfaire une clientèle. Ces biens se décomposent en éléments corporels, notamment le mobilier, le matériel, l'outillage et les marchandises, et incorporels, dont le droit au bail, l'enseigne, le nom commercial, certaines autorisations administratives et surtout la clientèle, qui est un élément essentiel sans lequel le fonds ne peut exister. Il est important de distinguer le fonds de commerce et les éléments qui le composent. En réalité, le fonds de commerce est supérieur à la somme des éléments le composant.
Le fonds de commerce est un donc un bien multiple, dans le sens où il est composé de divers éléments distincts. Il est néanmoins considéré comme un « meuble » par le droit. Une réglementation contraignante encadre la transmission du fonds de commerce, dans un double objectif évident : assurer la protection de l'acquéreur et de celle des créanciers du vendeur. La vente du fonds de commerce est ainsi soumise à la fois au droit commun et à une réglementation propre, compte tenu de sa nature juridique particulière et de sa dimension économique. Pourtant, la composition du fonds de commerce n'a pas fait l'objet d'une loi particulière ; la loi du 17 mars 1909 se contente d'énumérer les éléments qui peuvent servir à le constituer, tout en laissant les parties libres de leurs opérations.