Le bail commercial est un élément constitutif du fonds de commerce, au même titre que l'enseigne et le stock de marchandises, notamment. Tout commerçant ou entreprise est libre de céder à tout moment son droit au bail, à condition de respecter les clauses du contrat de bail. En pratique, la clause classique stipule d'obtenir l'accord préalable du bailleur. La cession du droit au bail implique de céder à une autre activité commerciale.
La valeur du droit au bail Le droit au bail participe à l'estimation de la valeur d'un fonds de commerce. En ce sens, pour un commerçant locataire, qui n'est donc pas propriétaire des murs du local, le droit au bail est son premier bien. Sa valeur est impactée par plusieurs facteurs : en premier lieu, la situation géographique du local (son emplacement), ensuite, le potentiel d'évolution qu'il présente A ce titre, le droit au bail verra sa valeur augmenter lorsque l'activité autorisée (clause de destination) est rentable. Aussi, plus le nombre des activités permises est conséquent, plus la valeur du droit au bail augmentera. Un bail récemment renouvelé apporte aussi une plus-value : plus la durée restant à courir est grande, plus la valeur du droit au bail augmente. Enfin, l'autorisation de la sous-location ou de la mise en gérance ainsi qu'un prix de location bon marché impactent positivement la valeur du droit au bail. Notons que l'existence éventuelle de certaines charges peut intervenir dans l'estimation de la valeur du droit au bail, notamment les charges d'entretien, les grosses réparations, le paiement d'impôts locaux.