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Comment le COVID-19 profite aux emprunteurs ?

Le COVID-19 est à l'origine de bouleversements considérables à l'échelle mondiale. Si son impact sur l'économie planétaire est certain, quelles conséquences pourrait avoir cette crise sur les marchés financiers à long terme ? Décryptage...

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Alors que le COVID-19 est incontestablement devenu un enjeu de santé public mondial, il affole aussi les marchés financiers qui semblent être en chute libre. Ce « krach » boursier pourrait-il profiter aux emprunteurs ? On vous donne notre analyse dans cet article…


Un vent de panique. Depuis sa création, jamais une chute aussi brutale n'avait touché l'indice du CAC 40 depuis sa création. Le 12 mars dernier, il a chuté de 12,28%, explosant à la baisse tous les records… Pour soutenir les entreprises les plus touchées et éviter les dégâts, la Banque Centrale Européenne a déjà annoncé le rachat de 120 milliards d'euros d'actifs financiers. Elle espère ainsi permettre à ces entreprises de "continuer à jouer leur rôle dans le financement de l'économie réelle à mesure que les effets économiques du coronavirus deviendront apparents ».

Certes, la BCE n'a pas eu besoin de toucher à son taux directeur de -0,5%, sur lequel les banques du monde entier se basent pour fixer les taux de leurs emprunts. Pour autant, il est clair qu'il s'agit surtout d'inciter les investisseurs à placer leur argent de manière sécurisée, notamment dans la dette des états (achat d'OAT) sur 10 ans.

Pratiquement, les fonds d'investissements placent leur argent dans cette valeur refuge, qui rassurent dans ce contexte. Pour les banques, c'est aussi et surtout un indicateur précieux qui leur permet de fixer le taux de leurs crédits.

Depuis le 22 janvier dernier, les taux d'emprunt de l'État français sont retombés en dessous de zéro, un niveau qui n'a plus était atteint depuis le début du mois d'octobre 2019, où il était alors à -0,34%. Après avoir approché le 0%, les OAT ont encore baissé davantage ces derniers jours.

Pour les investisseurs et commerçants qui ont prévu de contracter un crédit, c'est plutôt une bonne nouvelle, car si la chute des taux se poursuit, les banques pourraient le répercuter, notamment pour les meilleurs profils, grâce au renouvellement de leurs marges.

Attention toutefois, car ce n'est pas un avis unanime. Pour les banques commerciales, la situation est particulièrement tendue, notamment par peur que les crédits accordés ne soient pas de qualité, et la baisse des taux encourageraient ce phénomène.